dimanche 25 novembre 2012

Football héraldique

Des photographies du match entre le Rouge et Or de l'Université Laval et les Marauders de McMaster soulignent de manière non équivoque le caractère identitaire de l'héraldique dans le milieu universitaire. Les formations sportives des différentes universités ont des logos bien « moderne », mais, sur le terrain c'est avec la bannière aux armes de leur université que chaque équipe entre dans le stade. Voilà une belle occasion de présenter les armoiries de ces deux universités!

Les armoiries de l'Université Laval sont : « De gueules à la croix d'or chargée de cinq coquilles d'azur et cantonnée de seize alérions d'argent ». Ces armoiries, adoptées en 1951, indiquent la filiation spirituelle entre le premier évêque de Québec et l'université Laval.
Elles reproduisent, en inversant les couleurs, les armoiries de Monseigneur François de Montmorency-Laval qui se blasonne : d'or, à la croix de gueules chargée de cinq coquilles d'argent et cantonnée de seize alérions sans bec ni pattes d'azur. Ces armoires rappellent les victoires des ancêtres du premier évêque de la Nouvelle-France.
L'origine de l'Université Laval remonte à 1663 avec la fondation du Séminaire de Québec par François de Montmorency-Laval. D'abord vouée à la formation du clergé catholique, elle ouvrira ses portes aux professions libérales après la Conquête de 1759. L'institution acquiert son statut d'université en vertu d'une charte royale octroyée par la reine Victoria le 8 décembre 1852.
 
Les armoiries de la McMaster University sont : d’argent à une aigle de gueules becquée, membrée et chargée sur la poitrine d’une croix latine fleuronnée, le tout d’or, au chef d’azur chargé d’un livre ouvert au naturel relié de gueules, aux fermoirs d’or, accosté de deux feuilles d’érable du même. Elles ont été concédées et consignées dans les archives de la Cour du Roi d’armes Lord Lyon, Édimbourg, Écosse, le 20 octobre 1930.
L'histoire de la McMaster University commence dans les années 1830 par le travail éducatif entrepris par les baptistes du centre du Canada. Nommée en l'honneur du sénateur William McMaster (1811-1887), qui a légué des fonds substantiels pour doter « d'une école chrétienne de l'apprentissage », l'Université a été constituée en vertu d'une loi de l'Assemblée législative de l'Ontario en 1887. La nouvelle université (logé dans McMaster Hall de Toronto) a offert des cours en arts et en théologie. En 1930, l'Université a déménagé de Toronto à Hamilton.

En reprenant les emblèmes aviaires de ces deux universités, nous pouvons conclure que les alérions de Laval ont vaincu l'aigle de McMaster par 37-14 lors de la finale du football de la ligue de Sport interuniversitaire canadien (SIC), établissant ainsi un record de tous les temps avec une septième conquête de la Coupe Vanier.

mercredi 21 novembre 2012

Personnage mystère no 1 - la solution 5/5

Indice 4

Le 23 mars 1665, Talon reçoit sa commission d’intendant de la Nouvelle-France. Le 24 mai, il fait voile vers la Nouvelle-France à bord du Saint-Sébastien, en compagnie de Daniel de Remy de Courcelle, gouverneur général de la Nouvelle-France de 1665 à 1672, et d'un détachement du régiment de Carignan-Sallières. Les armoiries du gouverneur de Courcelle, il omettait le « s » à la fin de Courcelles, se retrouve sur un sceau aux archives à Montréal et sur un tableau du frère Luc « L'Ange-Gardien » 1671, maintenant au musée national des beaux-arts du Québec. Les Remy de Courcelles sont originaires de Normandie.
 
Remarqué que selon l'Armorial de France (armorialdefrance.fr) des armes semblables furent portées par Guillaume de Patay (Orléanais) et les Bailleul originaires de Bailleul-en-Vimeu (Picardie).

mardi 20 novembre 2012

Personnage mystère no 1 - la solution 4/5

Indice 3

Durant les années qu’il occupa la charge d'intendant du Hainaut, il mérita souvent les éloges de Mazarin pour son zèle et sa compétence. C'est ce même Mazarin, premier ministre de la régente Anne d'Autriche, qui avait beaucoup d'estime pour Omer Talon, avocat général au parlement de Paris, et cousin de notre intendant.

lundi 19 novembre 2012

Personnage mystère no 1 - la solution 3/5

Indice 2

Vers l’âge de 28 ans, il entre dans l’administration militaire : commissaire des guerres en Flandre et intendant de l’armée de Turenne en 1653, il est commissaire du Quesnoy en 1654. En 1655, il devient intendant du Hainaut. Il participe à la fortification de la ville de Quesnoy pour laquelle il recevra beaucoup de reconnaissance. Il y occupe la fonction d'intendant jusqu'à sa nomination comme intendant de la Nouvelle-France en 1665.

dimanche 18 novembre 2012

Personnage mystère no 1 - la solution 2/5

Indice 1

Jean Talon est né en Champagne à Châlons-en-Champagne. Il y fut baptisé le 8 janvier 1626. Son père, Philippe Talon, et sa mère, Anne de Burry, eurent 12 enfants dont trois tinrent des fonctions administratives. Outre Jean, son frère Claude sera intendant d'Oudenarde et François sera avocat au Parlement et secrétaire du parlementaire Mathieu Molé.
 
 

samedi 17 novembre 2012

Personnage mystère no 1 - la solution 1/5

Comme ce jeu en est à sa première expérience avec l'histoire du Québec, je ne vous ferais pas languir plus longtemps pour vous révéler la solution aux énigmes de ce premier jeu mystère héraldique. Certains m'ont confié que le jeu leur avait permis de développer leur méthode de recherche dans les armoriaux en ligne. Ils ont même découvert des armoiries semblables à l'un des indices!
 
Voici donc le moment de dévoiler la première énigme de la série « Personnage mystère de l'histoire du Québec ».
 
Comme plusieurs d'entre vous l'ont deviné, il s'agit de Jean Talon qui fut intendant de la Nouvelle-France de 1665 à 1668 et de 1670 à 1672. Il est le premier intendant à venir sur les rives du Saint-Laurent. Sous administration, la colonie prospéra et il encourage son autosuffisance. Il fut le premier à encourager la culture du houblon et de l'orge et créa ainsi la première brasserie commerciale de la Nouvelle-France, même si son entreprise ne fut pas un succès. Nous lui devons l'arrivée des premières « Filles du Roi » qui permit de tripler la population en seulement quinze ans.

 
Portrait de Jean Talon, par Claude François
(dit frère Luc), huile, 72,7 x 59,3 cm. 1671.
Monastère des augustines de l'Hôtel-Dieu de Québec, Québec.





samedi 10 novembre 2012

Voici un nouvel indice pour découvrir la personnalité mystère : Avant de venir en Nouvelle-France, il occupa des fonctions similaires en Wallonie.

vendredi 9 novembre 2012

Un sénateur comte d'Empire au Parlement de Québec

Un sénateur comte d'Empire au Parlement
Armoiries de Tracy
Assemblée nationale du Québec
Le Parlement de Québec est un véritable armorial des personnages de l'histoire du Québec. Sur la seule façade de l'Assemblée nationale du Québec nous recensons 24 armoiries. Les autres façades de l'édifice sont ornées des armoiries de six lieutenant-gouverneurs de la province.  À l'intérieur, plus de 80 armoiries ornent les lambris, les murs et des vitraux dans les aires publiques, ainsi que les salles des séances du Conseil législatif et de l'Assemblée législatives.

Parmi ces armoiries, certaines piquent la curiosité par leur facture et leur apparente incongruité dans l'armorial de notre histoire.
Alexandre de Prouville de Tracy
Le premier cas concerne les armoiries apparaissant sous le listel au nom de «Tracy».  Comme elles s'inscrivent dans le groupe de quatre gouverneurs de la Nouvelle-France, il est logique de pensé qu'il s'agit d'Alexandre de Prouville de Tracy, seigneur de Tracy-le-Val et de Tracy-le-Mont (Picardie). Il est né vers 1596 (ou 1603), probablement de Pierre de Prouville, sergent-major de la citadelle d’Amiens, et de Marie Bochart de Champigny. Il est mort à Paris en 1670. En novembre 1663, il est nommé lieutenant général de l’Amérique Méridionale et Septentrionale, avec la double mission de déloger les Hollandais des Antilles et, au Canada, de porter la guerre jusque dans les foyers des Iroquois pour les exterminer entièrement. Après une vigoureuse campagne aux Antilles, Tracy arrive à Québec le 30 juin 1664. Jusqu'à son départ le 28 août 1667, son action avec les troupes du régiment de Carignan-Salière et les milices de Ville-Marie contres les Iroquois en fait l'un des sauveurs de la colonie. Il est aussi intéressant de savoir que Tracy avait un fils, Charles-Henri, tué au siège de Landrecies en 1655, et une fille d'un premier mariage contracté avant 1630. Le 15 avril 1657, il avait épousé en secondes noces, à Saint-Eustache de Paris, Louise de Fouilleuse. (voir plus de détails dans l'article du DBC www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?&id_nbr=534)
Armoiries de Prouville de Tracy
Gare du Palais à Québec

Une eau-forte sur papier de Jean Lenfant présente le marquis de Tracy en 1660, avec ses armoiries qui se blasonne : De sinople, à la croix engrêlée d’argent, l'écu sommé de la couronne de marquis, entouré de la devise «In hoc signo vinces». E.-Z. Massicotte et Régis Roy confirment ces armoiries dans l'Armorial du Canada-français de publié en 1915. 
Armoiries de Destutt de Tracy
Pourtant, l'écu sous le nom de Tracy se blasonne : écartelé : au 1 d'azur, chargé d'un miroir d'or où se mire un serpent d'argent ; aux 2 et 3 d'or au cœur de gueules ; au 4 palé d'or et de sable de six pièces. De toute évidence, nous sommes devant les armoiries d'une autre personne.

Ce qui pique la curiosité de ces armoiries est certainement le miroir au serpent sur champ d'azur en premier quartier. Voici un meuble caractéristique de l'héraldique napoléonienne. Sous l'Empire, les armes de la noblesse d'Empire étaient chargé d'élément codifié obligatoire selon le titre et le rang. Aussi les comtes ministres portaient : un franc-quartier ou un canton d'azur, chargé d'une tête de lion arrachée d'or, alors que le franc-quartier des comtes maires était chargé d'une muraille d'or et les comtes sénateurs portaient le miroir au serpent retrouver sur la façade du Parlement de Québec. 
Mais alors, qui est ce comte sénateur de l'Empire français de Napoléon 1er ?

Au hasard d'une recherche, je découvre dans le 2e arrondissement de Paris une rue de Tracy ouverte en 1782 sur les dépendances de l'hôtel d'Antoine Louis Claude Destutt, comte de Tracy (1754-1836). Moi qui pensait que la ville de Paris avait honoré le héros de la Nouvelle-France.
Une recherche sur ce comte de Tracy, m'apprends que il fut un philosophe et homme politique français. Issu de la famille de Stutt, famille noble originaire d’Écosse, il était le fils de Claude-Louis-Charles Destutt, marquis de Tracy, militaire de carrière mort en 1766 des suites de blessures reçues à la bataille de Minden.  Député de Moulins aux États généraux, il l'un des premiers de son ordre à se rallier au tiers état lors de la nuit du 4 août 1789.  Arrêté comme suspect, le 2 novembre 1793. il profite de ses onze mois de prison pour s'initier à la philosophie sensualiste de Locke et de Condillac, mettant au point sa propre doctrine. En 1799, il est nommé membre du Conseil d'instruction publique. Il défend la définition de l'« idéologie » comme étude de la pensée, étymologiquement «science des idées », refusant le mot « psychologie », qui fait trop explicitement référence à la notion d'âme.  Après le 18 brumaire, il est nommé l'un des trente premiers sénateurs. Au Sénat conservateur, il est le chef des « idéologues » méprisés par Napoléon Ier, qui le fait quand même comte d'Empire.  Son œuvre a une influence réelle sur les philosophes et économistes du XIXe siècle.  Louis XVIII l'appela à la Chambre des pairs en 1814.
Cette même recherche m'apprends surtout qu'à titre de comte sénateur, ses armes portaient le miroir au serpent et qu'elles correspondent en tout point à celle sur la façade du Parlement.

Mais alors, que fait ce comte d'Empire sur la façade de l'Assemblée nationale du Québec ?

Il est probable que Taché que ai présumé que ce comte d'Empire était un descendant du lieutenant général de la Nouvelle-France.

Photographie : Marc Beaudoin, armoiries : Louise Martel

mercredi 7 novembre 2012

Plusieurs d'entre-vous trouvez difficile l'identification du personnage mystère et des indices héraldiques. Alors, voici un indice complémentaire pour vous mettre sur la bonne piste.

L'un des écus arbore les armes du gouverneur qui l'accompagna en Nouvelle-France.

Personnage mystère no 1

Ce jeu reprend un concours du blog «Héraldique européenne… le blog» (www.heraldique.org) mais sur fond d'histoire du Québec et d'héraldique. Les participants y gagnent le plaisir de confronter leurs connaissances aux énigmes soumises et de découvrir de manière ludique des personnages, des armoiries qui racontent notre histoire de la Nouvelle-France à nos jours.

Le jeu consiste à découvrir un personnage historique, dont le portrait a été maquillé, à partir de quatre armoiries, en rapport avec sa vie. Ces armoiries ne sont pas celles du personnage mystère, mais celles de lieux, d'organisations, d'hommes ou de femmes qui d'une manière ou d'une autre ont un rapport historique direct avec lui.

Bien entendu, il faut non seulement identifier le personnage mystère (très connu), mais aussi les quatre indices qui l'accompagnent (certains peuvent être plus durs à trouver que d'autres).

N'hésitez pas à participer, même si vous n'avez pas toutes les réponses.
 
 

Indice 1

 
 

Indice 2


 

Indice 3


 

Indice 4