dimanche 24 juillet 2016

Armoiries de Terre-Neuve-et-Labrador

Armoiries du Dominion de Terre-Neuve (1907-1949)
Château Montebello, photo Marc Beaudoin
Lors de la construction de l'hôtel Château Montebello, en 1930, d'île de Terre-Neuve est un Dominion de l'Empire britannique depuis 1907.
Si, les Vikings ont exploré les côtes de Terre-Neuve en l'an mil. Près de cinq siècles plus tard, en 1497, Giovanni Cabotto (John Cabot), un pilote vénitien naturalisé anglais, explore la région pour le compte de l’Angleterre et découvre les Grands Bancs de morue de Terre-Neuve. Le contrôle et la colonisation de l'île seront l'enjeu des rivalités entre Anglais et Français jusqu'au Traité d'Utrecht, en 1713, qui accorde définitivement la possession de Terre-Neuve à la Grande-Bretagne.
D'abord comptoir de pêche, l'île devient colonie royale en 1824. Puis acquiert le statut de Dominion au début du XXe siècle. C'est à ce titre qu'en 1914, elle entre en guerre aux côtés de la Grande-Bretagne. En 1934, le gouvernement de Terre-Neuve est en faillite. L’Assemblée législative s’abolit elle-même, et Londres confie le gouvernement à une commission de fonctionnaires. Après la Deuxième Guerre mondiale, le Royaume-Uni désire se séparer de la coûteuse colonie. Après deux référendums d’autodétermination auront lieu en 1948, 52 % de la population vote pour l'annexion au Canada. Terre-Neuve devient la dixième province canadienne le 31 mars en 1949.
À l'origine, les armoiries de Terre-Neuve avaient été octroyées par le roi Charles Ier d'Angleterre le 1er janvier 1637 (calendrier julien) à la Company of Adventures to Newfoundland, David Kirke, celui qui pris Québec avec ses frères en 1629, était l'un des actionnaires. Kirke sera le gouverneur de Terre-Neuve de 1638 à 1651. Redécouvertes, elles furent adoptées officiellement comme les armoiries du Dominion de Terre-Neuve en 1928. Elles furent enregistrées par l'Autorité héraldique du Canada le 15 novembre 2010 (Vol. VI, p. 9).


Armoiries de David Kirke
Aujourd'hui province de Terre-Neuve et Labrador
Autorité héraldique du Canada (Vol. VI, p. 9
Elles se blasonnent : De gueules à la croix d’argent cantonnée aux un et quatre d’un léopard d’or ceint de la couronne royale du même, aux deux et trois d’une licorne passant d’argent armée, crinée et onglée d’or, colletée d’une couronne de croix pattées et de fleurs de lis munie d’une chaîne passant entre ses pattes antérieures et recourbée sur son dos, le tout du même. La concession de 1637 complète les armes de David Kirke avec un élan d’Amérique passant au naturel pour cimier, deux indigènes de la tribu Beothuk, portant un arc et une flèche comme tenants et la devise « Quaerite prime Regnum Dei » (Cherchez d'abord le royaume de Dieu).

lundi 18 juillet 2016

Trésors héraldiques au château Montebello

Armoiries du Seignory Club.
Château Montebello.
Photo Marc Beaudoin
En 1929, des hommes d'affaires achètent le domaine de la seigneurie de la Petite-Nation qui appartenait à la famille de Louis-Joseph Papineau, avec le partenariat du Canadian Pacifique Railways ainsi que la participation de trois grandes banques canadiennes. Le manoir de Louis-Joseph Papineau fut aménagé pour devenir un club privé sous le nom de Seignory Club. Mais devant l'engouement pour la nouvelle destination, on décida de faire construire un bâtiment de style scandinave. L'hôtel construit en trois mois sera inauguré le 1er juillet 1930. C'est la plus grande construction en bois ronds au monde. Un foyer à six faces de 38 mètres de haut est le centre du lobby d'où rayonnent les cinq ailes de l'établissement ouvert au public depuis 1970.

Le Château Montebello est situé sur la rive nord de la rivière des Outaouais à mi-chemin entre Montréal et Ottawa. 

La mezzanine de l'aile des restaurants est ornée des armoiries du Canada, des provinces et des territoires. L'ensemble serait banal s'il ne présentait pas des armoiries qui ne sont plus en usages aujourd'hui. Les armoiries du Seignory Club présente la tour du manoir de Louis-Joseph Papineau.


Vue d'ensemble de la mezzanine de la salle à manger de l'hôtel.
Château Montebello. Photo Marc Beaudoin

vendredi 1 juillet 2016

Louis II Jagellon, roi de Bohême et de Hongrie

Armoiries de Louis II de Hongrie, Cathédrale de
Barcelone. Photo Marc Beaudoin
Louis Jagellon est né le 1er juillet 1506 à Budapest. Il est le seul fils de Vladislas II Jagellon et d'Anne de Foix. Il est couronné symboliquement roi de Hongrie, le 4 juin 1507 et le 11 mars 1509, roi de Bohême à Prague, mais ne succèdera à son père qu'en 1516. Il reçut l'éducation d'un prince de la Renaissance. Il parle couramment le hongrois, le latin, le tchèque, le polonais, l'allemand et le français et comprend l'italien. Avant même sa naissance, il est promis en mariage à Marie de Habsbourg, l'une des sœurs de Charles Quint et l'une des petites-filles de l'empereur Maximilien Ier. L'union n'eut lieu qu'en 1522 non sans difficulté.

Louis II de Hongrie, chevalier 141. Recueil des blasons
de la Toison d'or [1430-1599]. Source : BNF, Estampes
et Photographie, 4-PC-17 
Le jeune roi est confronté dès 1521 aux avancées des Turcs de Soliman le Magnifique qu'il ne peut contenir faute de moyens financiers suffisants. Ne pouvant convaincre ses alliés de l’aider dans la lutte contre l’ennemi, il lève quelques troupes insuffisantes pour vaincre les Turcs à la bataille de Mohács, où le roi meurt noyé écrasé sous son cheval lors de la retraite le 29 août 1526. Après avoir assuré la régence jusqu'en 1527, Marie de Hongrie gouvernera les Pays-Bas espagnols pour le compte de son frère l'empereur Charles Quint de 1531 à 1558.
Louis II Jagellon, roi de Bohème et de Hongrie, porte le numéro 141 au registre de l'ordre de la Toison d'or. À Barcelone, il occupe la stalle voisine de François Ier de France. 
Louis II Jagellon portait : écartelé, au premier et quatrième, fascé de gueules et d'argent de huit pièces (de Hongrie ancien : Arpad); au deuxième et troisième, de gueules, au lion d'argent à la queue fourchée passée en sautoir, couronné, armé et lampassé d'or (de Bohême); sur-le-tout de gueules, à l'aigle d'or (de Pologne).