Armoiries George III Assemblée nationale du Québec |
Le traité de Paris fut signé le 10 février 1763, après trois ans de négociations, par la France, la Grande-Bretagne et l'Espagne et met fin à la guerre de Sept Ans. Aux termes du traité, la Grande-Bretagne obtient de la France l'île Royale (île du Cap-Breton) et le Canada, y compris le bassin des Grands Lacs et la rive gauche du Mississippi. L'Espagne lui cède la Floride. La France conserve des droits de pêche à Terre-Neuve et dans le golfe du Saint-Laurent. Elle acquiert Saint-Pierre-et-Miquelon comme port de pêche non fortifié et recouvre ses lucratives possessions dans les Antilles, ses comptoirs en Inde et son poste de traite des esclaves sur l'île de Gorée (dans le Sénégal actuel). Conformément à la capitulation conditionnelle de 1760, la Grande-Bretagne garantit une liberté de religion limitée aux Canadiens. Le traité prévoit les modalités d'échange de prisonniers. Il accorde aux Canadiens un délai de 18 mois pour émigrer s'ils le désirent. Il assure également la conservation des archives gouvernementales. Au final, si la Grande-Bretagne acquiert un grand empire, la France conserve ses comptoirs et les colonies qui lui permettront de reconstituer sa flotte et douze ans plus-tard de soutenir l'indépendance des futures États Unis.
Armoiries de George III 1760-1801 |
Il est à noter qu’au moment de la
signature du traité de Paris, les armes des rois d'Angleterre étaient les suivantes :
écartelé, en I parti : en 1 de gueules aux trois léopards d'or et en 2
d'or, au lion de gueules, au double trescheur fleuronné et contre-fleuronné du
même; en II d'azur aux trois fleurs de lys d'or; en III d'azur, à la harpe
d'or, cordée d'argent et IV tiercé en pairle renversé, 1, de gueules, à deux
léopards d'or; 2, d'or, semé de cœurs de gueules, au lion d'azur, armé et
lampassé du deuxième, brochant sur le tout; 3, de gueules, au cheval cabré
d'argent, harnaché d'or; sur le tout de gueules à la couronne de Charlemagne
d'or.
En fait, les armoiries de George III ont
évolué au cours des cinquante-neuf années de son règne en fonction des titres
et des prétentions du souverain. Ainsi, jusqu'en 1801, les prétentions au trône
de France expliquent la présence des fleurs de lys. Puis, les héraldistes
distinguèrent le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande de l'électorat,
puis du royaume du Hanovre, en les superposant. C'est cette dernière version
que Taché fait graver les armoiries dans la boiserie du Parlement québécois.
George III (4 juin 1738
— 29 janvier 1820) est le troisième souverain de la Maison de Hanovre
à régner sur la Grande-Bretagne. Il fut roi de la Grande-Bretagne et roi d'Irlande
(1760–1801), puis roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande
(1801–1820). Il fut également électeur de Hanovre (1760–1814), puis roi de
Hanovre (1814–1820). Sous son règne, la Grande-Bretagne conquière la
Nouvelle-France, perd ses anciennes colonies en Amérique du Nord à la suite de
la guerre d'Indépendance des États-Unis, et l'Irlande est unie au Royaume-Uni (1er janvier 1801).
Armoiries William Pitt Assemblée nationale du Québec |
À la fin de l'année 1810, à l'apogée de sa popularité, George III devint gravement malade, presque aveugle du fait de la cataracte et souffrait de rhumatismes. En 1811, George III accepta la loi de Régence et le prince de Galles resta prince-régent jusqu'au décès de son père. Malgré des signes de convalescence en mai 1811, le roi avait sombré dans une aliénation complète et permanente et il vécut isolé dans le château de Windsor jusqu'à sa mort, le 29 janvier 1820 au château de Windsor.
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